Témoignage déposé le 12/11/2023
Je tenais à vous partager mon histoire.
Je m’appelle Louisa, j’ai été enceinte de mon premier enfant fin septembre 2021.
À partir de là, la descente aux enfers.
Cela a commencé par un odorat très développé, puis des petits vomissements matinaux.
J’en ai très vite parlé à mon gynécologue, celui-ci m’a dit que cela était normal à mon stade de la grossesse, mais que cela serait à surveiller.
En décembre, je vomissais toujours autant. J’avais perdu presque 7 kg. J’avais tout essayé : gingembre, bracelet anti-nausées, manger en fractionné… Je mangeais très peu, je ne buvais quasiment pas. J’avais peur que cela ressorte. Et même sans manger, je vomissais.
Je pleurais beaucoup de désespoir. Mon conjoint ne savait pas quoi faire. On se sentait impuissant lui comme moi. Je me souviens m’être sentie très seule, pensant qu’il fallait que j’arrête d’en parler de peur que mes proches pensent que j’exagère.
Puis mon super gynécologue a tiré la sonnette d’alarme en mettant des mots sur ce que j’avais. Il m’a prescrit dans un premier temps, Primperan, qui ne fonctionnait absolument pas. Puis Navalit a tout atténué. Je suis passée de 5 vomissements et plus à 1 par jour quand cela n’allait pas.
Ma grossesse a alors pris un autre tournant, j’ai pu me reposer psychologiquement et faire des nuits sans nausées. J’ai essayé d’être le plus apaisée possible pour ne pas transmettre mon stress à ce petit bébé.
Je retiendrai cette phrase dite lors d’une de mes consultations « madame, vous vomirez très certainement jusqu’au jour de l’accouchement, puis dès l’accouchement terminé, les nausées ne seront plus là ».
Cela n’a pas loupé…
Une heure avant la naissance de ma fille, j’ai vomi une dernière fois. Un sentiment de bonheur absolu, un mélange de joie de découvrir ce nouvel être posé sur moi, et de sentir à nouveau que je me sentais comme avant, sans nausées H24 à devoir contenir.
Je ne remercierai jamais assez mon conjoint et les personnes qui m’ont suivie lors de ma grossesse. Grâce à eux, j’ai pu être accompagnée au mieux dans un moment qui n’était pas des plus faciles, sans minimiser une seule fois le mal être.
Aujourd’hui ma fille est mon plus grand bonheur, et nous arrivons à sourire de ces souvenirs avec mon conjoint.
Un grand merci pour ce que vous faites.
A l’époque, je ne savais pas que l’Association existait.
Je pense que cela aurait changé beaucoup de choses si j’avais pu en parler à des personnes extérieures.
Bonne continuation à vous.