Témoignage déposé le 16/05/2024
Je suis tombée enceinte le 9 février 2022. J’ai commencé à avoir de légères nausées environ une semaine et demi après.
Au bout de 3 semaines de grossesse, je me souviens que ces nausées devenaient réellement handicapantes. Du réveil au coucher, j’avais tout le temps cette impression de vouloir vomir. Au point de ne presque plus manger.
Le jour de ma première échographie, c’est là que la descente aux enfers a commencé. Des vomissements à répétition. Du réveil au coucher, et parfois même en pleine nuit. A la moindre odeur, à la moindre bouchée. Le pire étant l’odeur et le goût des cacahuètes. Je n’ai pas pu reprendre le travail avant mon 4eme mois de grossesse (date à laquelle les vomissements ont commencé à se calmer, mais étaient toujours présents).
Je ne mangeais plus. Mes seuls repas étaient constitués de tomates (1 à 2 par jour) et de céréales. Le reste m’était impossible à garder dans mon estomac.
Je ne sortais plus. Je ne voyais plus personne et passais ma vie à pleurer. Faisant des aller-retour aux toilettes. Et quand je ne mangeais pas ? Je vomissais quand même. Je crois que c’était le pire.
Je m’en voulais, parce que j’entendais sans cesse « c’est pas bon, tu dois manger pour 2 tu sais ? ».
Je vomissais tellement que j’ai perdu 18 kg durant la grossesse (et je rassure les futures mamans, même si j’ai vomis nuit et jour, pendant 9 mois, sans m’arrêter, ma fille est née à 4 kg 450 et elle allait très bien !).
J’étais tellement affaiblie, que je faisais des malaises au bout de 15min debout.
Je me souviens d’une grand-mère qui m’avait dit au magasin, pour justifier son refus de me laisser passer devant elle « être enceinte c’est pas une maladie, ça va ». J’avais tellement peu d’énergie que j’ai fait un malaise devant elle peut être 5 min après sa phrase.
Au bout du 7eme mois j’avais pris une habitude : je mangeais normalement, et j’avais un sac à côté de moi pour vomir peut être 10min après. J’avais une seule hâte, c’était que cette grossesse s’arrête.
J’ai eu cependant une énorme chance en tombant sur mon sage-femme (c’était un homme), il m’a énormément rassurée et m’a beaucoup soutenue pendant cette aventure.
